Avec la signature officielle du gardien Cayden Primeau ce matin, le Canadien est maintenant l’équipe de la LNH avec la plus grosse masse salariale. On parle d’un montant de 92,7 M$ investis sur un total de 23 joueurs, alors que le maximum alloué par la ligue est de 82,5 M$.

Ce qui n’est pas nécessairement un signe que l’équipe est dans une mauvaise situation, alors que le contrat de 10,5 M$ de Carey Price explique en grosse partie pourquoi le Tricolore se retrouve au sommet à ce chapitre. Bien sûr, le gardien de 35 ans est placé sur la liste des blessés à long terme et n’est pas comptabilisé sur le plafond salarial, mais il demeure quand même sur la masse salariale. Sans son contrat, on respecterait les règles de la LNH à 100 % à 82,3 M$ environ. C’est aussi ça qu’une équipe aussi riche peut se permettre.

L’autre point à comprendre, c’est que le Canadien se retrouve avec un total de 16 attaquants sous contrat avec le grand club, tous des joueurs qui pourraient jouer dans la LNH cette saison. On peut donc penser que les coupures au camp d’entrainement risquent de faire diminuer ce chiffre de 61,5 M$ donnés aux avants actuellement.

Sinon, la Sainte-Flanelle n’est pas nécessairement dans le trouble, alors que l’on pourrait également tenter d’échanger quelques attaquants à la date limite des transactions. Le directeur général Kent Hughes pourra alors encore ajouter des choix au repêchage et des espoirs afin de continuer à reconstruire l’équipe pour les prochaines années.

Parmi les candidats pouvant déménager avec une seule année à écouler à leur contrat, on peut penser à Jonathan Drouin, Sean Monahan, Paul Byron, et Evgeni Dadonov. Il s’agit rapidement de 20 M$ qui pourraient se libérer dès la fin de la saison lorsque leur entente sera à échéance. On ne sait toutefois pas si l’un de ceux-ci reviendra à Montréal avec un nouveau contrat ou si un autre attaquant comme Christian Dvorak ou Mike Hoffman bougera.

Cet argent supplémentaire irait en partie à Cole Caufield qui sera agent libre à la fin de la prochaine campagne, mais ça permettra aussi de pouvoir ensuite bâtir une formation à l’image de Kent Hughes. Et on ne parle pas d’être actif sur le marché des joueurs autonomes, mais d’avoir assez d’espace pour signer nos espoirs dans les années à venir et d’attendre que le contrat de Price disparaisse dans 4 ans.

Ce n’est donc pas une situation alarmante pour le Canadien, même si on pourrait se dire que l’équipe finira au fond du classement malgré tout cet argent investi. Une situation très contradictoire. Imaginez simplement comment Marc Bergevin a laissé cette organisation dans le trouble lorsqu’il a quitté le CH en novembre 2021.