On ne peut pas dire que Connor Bedard n’est pas tombé sur l’une des plus grandes organisations de la LNH. Il aura assurément l’occasion d’évoluer dans un marché de hockey important, mais il n’arrive pas avec les Blackhawks de Chicago comme sauveur. Surtout pas à ses débuts.

Comme on le voit présentement en séries éliminatoires, ce n’est pas un seul joueur qui changera l’équipe dès son arrivée. C’était d’ailleurs la même chose à Edmonton aux débuts de Connor McDavid. Sidney Crosby, lui, a pu compter sur Mario Lemieux à Pittsburgh.

C’est bien beau avoir le talent, mais il faut savoir bien encadrer une jeune vedette qui fait ses débuts dans la LNH. Et disons que de ce côté, il y aura beaucoup de travail à faire chez les Hawks qui ont pratiquement vidé l’organisation dans la dernière année. On peut rapidement penser aux départs de Patrick Kane, Jonathan Toews, Alex Debrincat, Dylan Strome et Kirby Dach en l’espace de 10 mois.

Après Seth Jones en défensive et peut-être Tyler Johnson en attaque, le noyau des Blackhawks est bien vide et Bedard se retrouvera facilement sur le premier trio. Toutefois, il sera important de compter sur quelques vétérans afin d’aider Bedard à se développer et s’organiser. N’oublions pas qu’il n’a que 18 ans et que la vitesse d’adaptation n’est pas proportionnelle à son niveau de talent. Lui aussi doit apprendre dans un marché exigeant.

Ça prendra certainement au moins une saison avant que Bedard devienne un joueur d’impact dans la LNH et peut-être même plus de temps que ça puisque le noyau de jeunes joueurs est également peu rempli. Il ne faut donc pas partir en peur et croire qu’il fera 100 points à son année recrue. Soyons patients avec lui.